• Lisez aussi : Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec et candidat « Bonjour-Hi » • Lire aussi : Élections : les panneaux ne sont pas les bienvenus sur les sites patrimoniaux • À lire aussi : Après ‘Renpentigny’ et ‘René-Lévèsque’, le Parti conservateur se trompe de place pour son candidat dans Laurier-Dorion “Désolé, mais c’est l’école. Il n’a pas de travail là-bas”, lance faussement Xavier Watso, dans une vidéo postée cette semaine sur TikTok où on le voit avec une paire de ciseaux. Dans cette séquence d’environ 15 secondes, l’enseignant de l’école secondaire Louis-Riel, située dans le quartier Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, découpe deux pancartes électorales du Parti conservateur du Québec (PCQ) et du Parti québécois (PQ ). “C’était imprudent” La vidéo du professeur de théâtre est rapidement devenue virale avec 600 000 vues, en plus de provoquer un tollé sur les réseaux sociaux. « Si j’avais su que ce que je faisais était illégal, je ne me serais pas filmé en train de le faire. Je pensais que ce n’était pas légal de mettre des affiches dans l’enceinte de l’école”, se défend-il dans une interview au Journal Xavier Watso.
L’enseignant ajoute qu’il n’avait jamais vu d’enseigne sur le terrain de l’école en près de six ans de travail. Il nous assure qu’il était de bonne foi. À noter que les affiches ont été retournées aux candidats PCQ et PQ. Ceux-ci ont finalement été déplacés car ils étaient légaux sur le terrain de l’école. “C’était imprudent de ma part et j’ai beaucoup appris sur les panneaux électoraux par la suite”, dit-il. M. Watso a également appris qu’un rapport de police aurait été déposé contre lui pour avoir commis cette erreur. Acte criminel Contacté à ce sujet, Élections Québec a refusé de commenter le cas précis de l’enseignante du secondaire Louis-Riel. « Toutefois, je tiens à vous rappeler que le vol ou le vandalisme d’affiches sont des infractions au Code criminel. Donc, ces situations doivent être signalées à la police », explique leur porte-parole, Jonathan Gaudreault. L’employeur de l’enseignant, le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), assure qu’il «ne soutient aucune initiative qui va à l’encontre des valeurs démocratiques de notre société». “Nous mettons également en application la loi électorale qui permet notamment l’affichage sur les propriétés des centres de services scolaires, en plus des bâtiments leur appartenant, et appelle l’ensemble de la population à la respecter”, ajoute-t-il.

Un “mauvais exemple”

Yastene Adda, le candidat dans Anjou–Louis-Riel du Parti Québec dont l’enseigne a été coupée, se plaint que le professeur s’est filmé en train de faire le geste et qu’il ne s’est jamais excusé. “Je trouve triste qu’un enseignant ait pu défier les règles électorales et ait décidé de se filmer en train de couper une pancarte. C’est un mauvais exemple et malheureusement un cas de vandalisme”, fustige M. Adda, 19 ans. Ce dernier ajoute que sa sœur fréquente l’école où travaille ladite enseignante. C’est elle qui a posé l’affiche pour son frère. Elle a également été déçue de voir les gestes du professeur sur TikTok, selon la candidate.
“Oui, nous avons porté plainte à la police”, confirme le jeune homme. À noter que le PCQ a pour sa part refusé de commenter leur affiche coupée.