Mis à jour hier à 17h15
Fanny Lévesque La Presse
Le Parti Québécois est jusqu’à présent le seul parti qui n’a pas encore dévoilé les détails de sa solution pour accroître la mobilité dans la grande région de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Le chef Paul St-Pierre Plamondon a fait son annonce devant la Place de Paris, dans le Vieux-Québec, flanqué de son équipe de candidats de la région. S’il est adopté, le PQ créera une ligne de métro léger centre-ville entre Québec et Lévis. Le tracé reliera également les secteurs Lebourgneuf, Vanier, Saint-Roch, ExpoCité et Colline du Parlement à Québec avec le secteur Desjardins à Lévis. La nouvelle ligne de transport public aura une longueur de 15 kilomètres. Il s’agit d’une liaison sous-fluviale qui relierait les deux côtes. Selon le Parti québécois, sa proposition relie cinq «grands» pôles régionaux pour lesquels l’offre de transport en commun «doit être améliorée» et «se connectera parfaitement» avec le projet de tramway en construction à Québec. Le parcours sera enfoui du secteur Desjardins à Lévis jusqu’au pôle Saint-Roch (7km), puis il sera en surface jusqu’à la fin du parcours (8km). La fourchette de coûts pour l’ensemble du projet se situe entre 4 et 5 milliards, a affirmé le chef du PQ. Le sous-tronçon fluvial entre Québec et Lévis s’élève à lui seul à 3,6 milliards. CARTE FOURNIE PAR LE PARTI QUÉBÉBÉCOIS
“Moitié prix”
Un projet à « moitié prix » du troisième maillon du gouvernement Legault, s’est vanté Paul St-Pierre Plamondon. « Donc ça nous permet de nous agrandir sur Lebourgneuf et la structure [l’offre] transports », a expliqué le chef du PQ, qui s’engage à créer un bureau de projet s’il est élu le 3 octobre. “Le tunnel que nous proposons est probablement la route de l’avenir pour la région de Québec.” Elle prétend que la construction d’un plus petit tunnel sous le fleuve pour accueillir un tracé de métro léger aura une empreinte environnementale moindre que le tunnel autoroutier promis par la CAQ. “Ce n’est pas la même distance ni le même nombre de personnes desservies, alors quand on entreprend des constructions qui ont toutes sortes de conséquences, on veut qu’elles soient utiles, on veut qu’elles apportent plus de solutions que de ne pas créer de problèmes, et c’est là que peu de moyens pour le tunnel de la CAQ », a expliqué M. St-Pierre Plamondon, qui était notamment accompagné de sa candidate Jeanne Robin. « C’est beaucoup moins dangereux, c’est beaucoup plus évident. En fait, ce n’est pas un hasard si le tunnel sous la Manche est traversé par un train et non par des voitures, car conduire des voitures souterraines sur huit kilomètres est un véritable défi. sécurité, gestion des risques », a soutenu son candidat dans Taschereau, spécialisé dans les questions d’urgence climatique et de mobilité durable. Selon elle, la mise en place d’un tel projet peut prendre de quatre à huit ans. La CAQ s’est engagée à construire un tunnel autoroutier au coût de 6,5 milliards, qui doit reposer sur une “gestion dynamique” laissant une voie aux transports en commun aux heures de pointe. Le Parti libéral du Québec promet d’étendre le projet de tramway de Québec jusqu’à la Rive-Sud. Québec solidaire a révélé cette semaine vouloir créer un bus rapide (SRB) “du centre-ville de Lévis vers l’ouest de Québec, via le pont de Québec”. Le Parti conservateur d’Éric Duhaime propose une autoroute qui traverserait une partie de l’île d’Orléans pour se raccorder à un nouveau pont à Lévis. Son travail est estimé à 3 milliards.