Franceinfo fait le point sur ce nouvel appareil, qui ne sera toutefois pas disponible dans l’immédiat.

Comment fonctionnera ce futur contrôle parental ?

Selon le sous-ministre délégué à la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, dans Le Parisien, « l’idée est de proposer, directement dans les paramètres de chaque smartphone disponible en France, un dispositif simple pour contrôler le temps passé sur l’écran, mais également le contenu visible ou téléchargeable sur l’internet mobile ». En particulier, les utilisateurs de téléphones Samsung ou Apple ou d’autres appareils équipés du système d’exploitation Android pourront activer cet appareil lorsque le téléphone ou la tablette est allumé. Le système envisagé se concentrera donc sur deux fonctions : le temps passé au téléphone et le contenu accessible. Les parents pourront décider des périodes pendant lesquelles leurs enfants peuvent accéder à Internet et des applications qu’ils peuvent télécharger. Le système PEGI, qui classe les jeux vidéo par âge, devrait servir de modèle. “Impossible pour un jeune de moins de 18 ans de consulter un site porno par exemple, ou, pour un jeune de 12 ans, d’accéder à Snapchat ou Facebook, qui sont interdits aux moins de 13 ans selon leurs règles de vie”. utilisation”. , explique Le Parisien.

Quand peut-on bénéficier de ce dispositif ?

Pas immédiatement. Le 2 septembre, la secrétaire d’Etat à l’Enfance, Charlotte Caubel, et le ministre chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, ont reçu les différents acteurs du secteur concernés par ce nouveau dispositif : associations de protection de l’enfance, mais aussi la Fédération française des télécommunications ou les représentants des concessionnaires. Ils disposent d’un mois pour présenter leurs observations sur le décret, qui pourra être modifié en conséquence. Ce dernier devrait être publié avant la fin de l’année, mais l’arrêté technique qui obligera les constructeurs ne paraîtra pas avant début 2023, selon le député Bruno Studer à franceinfo. Il doit en effet passer par plusieurs étapes de ratification, soit au Conseil d’Etat, soit à la Cnil, et être notifié à la Commission européenne. Il est peu probable que l’appareil soit disponible à cette date car les fabricants ont besoin de temps pour adapter leurs appareils à cette nouvelle réglementation.

Ce contrôle sera-t-il suffisant pour protéger les enfants ?

Plusieurs acteurs de l’industrie sont enthousiasmés par ce nouveau système. Sur Twitter, l’Association nationale des unions familiales, par exemple, “s’est félicitée que le contrôle parental systématique progresse”. Mais avec Parisiana, Agnès Naudin, préfet de police et représentante du syndicat Snuitam-FSU, “reste sceptique sur son fonctionnement au quotidien”. “Le risque est multiple et va au-delà de la pornographie. Il porte également sur les applications. Si l’enfant a accès à TikTok ou Snapchat, il n’est pas protégé”, explique-t-il.
“A mon avis, il n’y a pas d’autre solution que d’interdire l’accès à internet aux plus jeunes, en dessous d’un âge à déterminer, purement et simplement.” Agnès Naudin, préfet de police dans “Parisien” “Cela ne les empêche pas d’avoir un téléphone portable, mais uniquement pour les appels”, conclut le policier.