Jean-Luc Mélenchon n’a pas mâché ses mots ce samedi, à la braderie de Lille, face à tous ceux qui ont “préparé une catastrophe” préjudiciable au pouvoir d’achat des Français, au vu bien sûr d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a été accusé de ne pas avoir écouté la France insoumise, qui, en septembre 2021, proposait de bloquer les prix. Le chef rebelle avait l’air particulièrement vif devant un public nombreux qui l’attendait, téléphone portable en main, pour photographier le fondateur de Nupes. Et les fans n’ont pas été déçus par leur stand préféré qui s’est exprimé “en adulte”, pour ne pas dire en vieux sage, mais qui a tenu un discours presque révolutionnaire après s’être d’abord adressé aux plus jeunes électeurs qui ont voté pour lui : “N’abandonnez pas”. sur n’importe lequel de vos rêves. Ne faites pas de compromis, ne faites pas de compromis. Ce monde est pourri d’argent, ce monde est pourri d’inégalités, de destruction de l’environnement, de destruction de tout ce qui est vivant. Même dans l’état actuel des choses, nous voyons l’irresponsabilité de ceux qui dominent le monde et n’ont qu’une idée, comment continuer leur magnifique taux de profit, indépendamment de ce qui se passe autour d’eux.” Jean-Luc Mélenchon était attendu par ses fans ce samedi à la vente de Lille. MDD Jean-Luc Mélenchon a présenté son mouvement en victime à la veille de la rentrée sociale. “Quand on engage, comme c’est normal dans une démocratie, notre travail d’opposant, (…) ils nous répondent sans cesse par des insultes, par des questions”, a jugé l’ancien candidat à la présidentielle. Un opposant qui n’hésite pas à prêter des tendances dictatoriales au chef de l’État, estimant que « le pouvoir macroniste est un pouvoir qui sera de plus en plus autoritaire parce que les libéraux sont comme ça. Ils sont convaincus que tout est nécessaire à la déréglementation. C’est pourquoi, par nature, les libéraux sont poussés à l’autoritarisme. aussi le déclin d’un grand journal du soir – Le Monde, par exemple – qui a décidé de retirer une tribune parce que le chef de l’Etat, M. Macron, a protesté contre son contenu.

Cour suprême pour Emmanuel Macron ?

“Chaque jour qui passe, on s’enfonce dans quelque chose qui n’est plus du tout une démocratie”, a martelé Jean-Luc Mélenchon, qui dénonce la création d’un conseil de défense pour gérer le problème de la hausse des prix de l’énergie. Une manière pour Emmanuel Macron de contourner le travail parlementaire et donc toute opposition, selon lui. Ainsi, “aucun citoyen ou groupe de citoyens ne pourra désormais le traduire devant la Cour suprême”, clame Jean-Luc Mélenchon, n’hésitant pas à soupçonner le président de la République, alors que “l’Etat est déplacé”. En témoigne la participation du préfet de l’Hérault à un cortège religieux, pour le JLM qui retrouvait à Lille les accents du défenseur de la laïcité, alors que ses détracteurs critiquaient depuis des mois son virage vers le communautarisme. “Ce n’est pas à l’Etat d’organiser les cultes”, a souligné le patron du Nupes tout en demandant “par respect” aux autorités religieuses “de ne pas donner de consignes de vote”. Mais Jean-Luc Mélenchon n’est pas un paradoxe. “Pensez par vous-même et décidez par vous-même” rappelle-t-il à ses militants… avant de lui-même instruire contre les “très intelligents ‘responsables de tous les maux !’ Si vous n’êtes pas d’accord, faites quelque chose. Agissez, agissez, aidez tous ceux qui agissent !”

“Il faut tout changer, de la cave au grenier”

Jean-Luc Mélenchon annonce la première bataille gagnée, l’impôt sur les bénéfices excédentaires. “Il faut changer les modes de production, il faut tout changer, de la cave au grenier, tout. Pour que cette société reste une société humainement durable.” Une société où le non-engagement serait la norme. “C’est la raison de toute cette partie de l’humanité qui ne veut pas de maître. Il n’y a pas d’hommes libres s’ils ne sont pas indépendants.” Pour porter ces valeurs, la gauche peut compter sur ses 75 députés… pas d’égalité. “Nous nous améliorons, plaisante JLM. Avant, nous n’avions plus de sous-vêtements, maintenant nous n’avons plus de cravate.” Ils seront en première ligne si le cas de dissolution de l’Assemblée nationale qu’évoque Emmanuel Macron devant des députés sinistrés se concrétise. Mais “préparez-vous, dit Jean-Luc Mélenchon à son peuple. Si on ne vous propose pas de solutions démocratiques, agissez.” Un effet linguistique pour motiver les troupes ? Comment? Avec des solutions non démocratiques ? Le chef rebelle surveille chaque glissade.

Une grande marche à travers Paris pour une démonstration de force

Il appelle ses partisans à se mobiliser les samedis et dimanches pour ne pas faire de sacrifices pour leur salaire. Une stratégie déjà éprouvée par les Gilets Jaunes. Mais il propose quelque chose de plus organisé, sans annoncer de date pour l’instant. “Vous devez vous préparer à une grande marche vers Paris. Une grande marche. -y.” Il fait référence à la devise de la classe ouvrière anglaise : “Trop, c’est trop ; assez, c’est assez”. S’organiser.” Mais il s’adresse aussi à tous les partis politiques qui ont accepté de se rassembler dans les bras des Nupes, leur rappelant le “programme de rupture avec la logique du système capitaliste”. Il leur demande de ne pas se livrer à des divisions qui plairaient beaucoup à la droite. “Ils attendent que nous nous disputions. Nous mélangeons constamment, divisons, créons le chaos, nous disputons, espérant que nous finirons par nous séparer. C’est ce à quoi nous devons faire face. Nous devons nous serrer les coudes. Nous avons remporté le premier tour de les législatives, pas eux. » pour mieux souligner qu’Emmanuel Macron n’a pu passer qu’au 2e tour, « parce que les électeurs de droite ou les électeurs LREM ont préféré laisser passer un fasciste. Honte à eux. Honte à vous, vous ne méritez rien ! Jean-Luc Mélenchon le laisse bien comprendre, avec les valeurs Nupes, no deal ! Alors qu’aujourd’hui, en l’absence d’accord officiel avec LR, “c’est l’extrême droite qui décide et Macron obéit”. Et que les éternels Insoumis préviennent : “On n’est pas fatigués. Macron, on y est et tu vas finir par partir”. Juste moyen ou faute ? Toute l’ambiguïté du discours de Jean-Luc Mélenchon est là.