Une étoile et une étoile

UFC Le MMA est-il vraiment dangereux ? HIER A 21:35 Sur l’air de “Haine et Sex” de Gazo, acclamé par une foule en délire, Cyril Gane débarque dans l’Octogone comme une rock star. Il n’avait d’autre choix que de gagner. Cependant, cela a commencé lentement. Il savait très bien que la puissance de feu de Tai Tuivasa pouvait le sortir du duel d’un seul coup. Il y a également goûté au début du deuxième tour et la foule a cru avoir perdu son champion. La lumière était clairement éteinte sur “Bon Gamin” après un crochet dont l’Australien a le secret. Nous n’avions jamais vu Gann dans cette position, mais il est revenu d’entre les morts pour montrer qu’il était le meilleur dans cette cage. Tai Tuivasa a subi le blitz de Cyryl Gane. Crédit : Getty Images Meilleur boxeur, simplement meilleur combattant, a fini par asseoir sa supériorité. Mais mon Dieu, il a fallu beaucoup de temps pour que Tai Tuivasa tombe. Il a fallu une bonne grosse salade de phalanges, un high kick de Van Damme et un crochet final pour l’envoyer au tapis, couvert de sang des dizaines de coups qui l’ont précédé. Une victoire qui a scellé le destin de notre pays : nous sommes désormais une nation qui aime le MMA. Gane : “Faire du MMA ne vous oblige pas à être mauvais” Son partenaire d’entraînement, Nassourdine Imavov, passé juste avant les vivats parisiens, a lui aussi brillé. D’habitude calme, le Franco-Dagestanais a laissé parler sa fureur, résultat d’une mêlée de Joaquin Buckley, son adversaire de l’après-midi, le laissant fulminer. La colère s’est déchaînée les deux premières fois lorsqu’il a roulé sur l’Américain et l’a fait saigner abondamment. Buckley savait qu’il était en retard dans le score et s’est déchaîné à la fin du dernier tour pour obtenir le KO. Cela a fait frissonner l’assemblée, mais Imavov n’est pas tombé. Les juges l’ont unanimement déclaré vainqueur du match. Classé douzième mondial chez les poids moyens, il peut désormais regarder loin devant pour trouver son prochain adversaire.

Redémarrage de carrière…

En début de soirée, Bercy avait besoin de jus pour démarrer, d’une étincelle. Benoît Saint-Denis lui a offert un feu d’artifice. Il a ouvert le bal tricolore avec sa spécialité : la compétition pure et simple. D’un coup de pied au corps dont le son résonne dans toute la salle, il donne le ton dès les premières secondes. Il a ensuite fait goûter trois fois le sol à Gabriel Miranda au premier tour. Pas d’attente, le quart était le bon. Quelques instants plus tard, Miranda était au sol et ne s’est pas relevée une quatrième fois. Une deuxième victoire spectaculaire consécutive à l’UFC pour le “Dieu de la guerre” est de bon augure pour l’avenir. William Gomis a remporté son premier combat à l’UFC. Crédit : Getty Images Pas le temps pour une boisson gazeuse, Fares Ziam a pris le relais. Son contrat a expiré après un premier passage moyen à l’UFC, alors qu’il était convoqué à la nuit parisienne. Et l’organisation américaine ne s’y est pas trompée. Loin de là. Il a littéralement dominé de la tête et des épaules le Polonais Michal Figlak. Ou plutôt des coups de poing et des coudes, qu’il a distribués en quantité pour gagner par décision unanime.

… et acte de naissance

S’il est une race française un peu moins électrique que les autres, c’est bien celle de William Gomis. Mais comment pouvez-vous lui en vouloir ? Une signature UFC surprise à 25 ans, un premier combat dans la très grande cage. Sa performance, parfois un peu terne mais suffisante pour battre Jarno Errens, ne restera pas dans les mémoires. Mais plus que remporter la victoire, il s’est créé une image qui restera dans l’esprit du public français. À quelques secondes de la fin, sa tête a été prise dans un triangle de jambe par son adversaire. Gomis a haleté, l’Accor Arena a retenu son souffle, a finalement réussi à s’en sortir par un trou de souris. “J’ai entendu les cris du public. Plutôt mourir que d’abandonner. Nous voici à Paris !”, a crié “Jaguar” après l’annonce des résultats des juges (victoire de la majorité). Un combattant français est né. A Paris, la France a frappé fort. Très fort. Quatre des cinq combattants français qui se sont produits ce soir s’entraînent en France. Avec des coachs français, dans des structures françaises. On savait qu’il y avait du talent, mais entre le dire et le voir dans un octogone, il y a un monde. Un monde s’est croisé ce samedi 3 septembre. UFC “J’étais effrayé et grincheux” : Cyril Gane, itinéraire d’un fainéant surdoué 01/09/2022 à 21h55 UFC Du Daghestan à l’UFC : Imavov, la deuxième star du MMA français 31/08/2022 à 21:57