“Nous n’avons jamais reçu d’explication justifiant la nécessité de ces énormes contributions et donc le procureur Molins a été déféré, qui va témoigner devant le tribunal correctionnel et dont nous attendons des réponses pour comprendre ce qui s’est passé. passé”, a déclaré l’avocat, samedi à Nice, lors d’une conférence de presse. Il y a de nombreuses victimes, parmi lesquelles des enfants, que nous avons observés après coup et après leur inhumation, sans que les familles en soient informées, que leurs organes ont été prélevés, seulement lors de l’autopsie des prélèvements qui a été faite.”

Une quinzaine de victimes seraient concernées

Selon Me Virginie Le Roy, ces prélèvements “n’étaient pas justifiés” et “intervenaient de manière totalement disproportionnée”, car parfois “des organes entiers étaient prélevés”. Selon Stéphane Erbs, co-président de l’association Promenade des anges, qui a perdu sa femme dans l’attentat, une quinzaine de victimes seront concernées par ces prélèvements d’organes. La seule explication donnée par la suite aux parents des victimes a été le parquet de Nice. Ce dernier avait souligné, selon l’avocat en question, que ces prélèvements avaient été effectués pour se prémunir contre d’éventuelles poursuites judiciaires sur les conditions de prise en charge hospitalière. “C’est incohérent parce que les mandats qui ont ordonné les autopsies ont été obtenus dans le cadre d’une attaque terroriste et ces mandats n’avaient qu’un seul but, déterminer les causes du décès”, a-t-elle soutenu, ajoutant que, selon elle, les mandats rendent clair que l’ablation des viscères ne doit être effectuée que si nécessaire. “Cette explication n’a aucun sens, sinon tous ceux qui sortent de l’hôpital sont dépouillés de quelques fonctionnalités pour alimenter les dossiers judiciaires des hôpitaux”, a encore observé Me Le Roy. Depuis lundi, huit prévenus comparaissent devant un tribunal spécial de Paris dans ce procès terroriste qui doit durer jusqu’à la mi-décembre.