Publié à 12:07 PM
                Charles Lecavalier La Presse             

“La science est claire. Au cours des 10 prochaines années, cela fera ou cassera. C’est la décennie de la dernière chance. Le terme suivant est le terme de la dernière chance. Il faut commencer maintenant, 2026 sera trop tard”, a déclaré dimanche le leader parlementaire du parti en lançant son plan climat aux médias. Pour renforcer la crédibilité de son plan, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, Québec solidaire a fait certifier son plan par huit experts indépendants, notamment François Delorme, de l’Université de Sherbrooke, ancien Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat Change (IPCC) Fellow, et Damon Matthews de l’Université Concordia, expert associé du GIEC. C’est “l’organisme scientifique le plus crédible au monde sur le changement climatique”, a déclaré M. Nadeau-Dubois. “Notre maison est en feu. La question que nous nous poserons le 3 octobre est de savoir à qui faire confiance pour éteindre le feu. Ma question aux électeurs est “faites-vous confiance à François Legault pour prendre soin de l’environnement?” je ne crois pas […] », s’est plaint M. Nadeau-Dubois. La fête disposait également du modèle « Vision 2030 » de l’entreprise Esmia Consultants, en collaboration avec Dunsky Énergie+Climat, qui ont déjà livré des modèles similaires au gouvernement du Québec. Une partie des émissions n’est pas prise en compte par cette modélisation et est calculée dans deux autres catégories, « solutions fondées sur la nature » et « effets de demande dynamique ». Les mesures individuelles ne sont pas cryptées, un risque du modèle Esmia, réplique le parti. Voici un aperçu en sept points du plan climat.

Le transport

PHOTO DENIS GERMAIN, LA PRESSE Pour renforcer la crédibilité de son plan, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, Québec solidaire a fait certifier son plan par huit experts indépendants. Québec solidaire favorisera l’interdiction de la vente des voitures au gaz naturel d’ici 2030 et l’interdiction de l’immatriculation des véhicules au gaz naturel à partir de 2040. Il créera un programme de bonus-malus qui se traduira par l’instauration d’une taxe de 15 %. pour les véhicules polluants de 2023 à 2030, qui comprend généralement les camions, les fourgonnettes et les VUS, à l’exception des familles de 5 personnes ou plus. Il financera des subventions pour les voitures électriques. En contrepartie, QS mettra en place un programme de relance pour les minounes et accordera en retour un crédit pour l’achat d’un véhicule électrique ou d’une carte de transport en commun valable 12 mois. Autre gros morceau, le plan de transport de Québec solidaire, qui sera présenté en détail plus tard dans la campagne. Mais QS créerait Québec Rail et Québec Bus, dont la mission serait de relier toutes les villes du Québec, d’électrifier les taxis (100 % en 2030), de créer une flotte d’autos et de vélos en libre-service. Le parti exigerait également que les employeurs de 50 employés ou plus aient un plan de gestion des mouvements de personnel et un objectif de réduction. Il veut également arrêter les vols charters et les jets privés. « Guy Laliberté, il va se calmer un peu, a dit Gabriel Nadeau-Dubois.

Secteur industriel

Le marché du carbone s’ajustera au nouvel objectif de -55 %. Les entreprises qui ne s’y conformeront pas seront frappées d’une taxe de 100 dollars la tonne, qui passera à 205 dollars la tonne en 2030. “Lorsqu’il y aura des solutions électriques ou propres, les entreprises devront remplacer leurs procédés et usages polluants par ceux d’ici”, dit-il. la fête.

Gouvernance

Approbation d’un budget carbone, qui sera déposé en même temps que le budget du Québec. Si les cibles de réduction ne sont pas atteintes, le gouvernement du Québec aura l’obligation légale de publier une stratégie de rattrapage, comme la Loi sur l’équilibre budgétaire. L’évaluation des politiques publiques selon leurs effets écologiques. Le dossier de la transition écologique sera sous la responsabilité directe du Premier ministre dans le dossier de la transition écologique.

Bâtiments

Interdire à partir de 2024 l’installation ou le remplacement ou la réparation (pour prolonger la durée de vie) de tout équipement de chauffage fonctionnant aux combustibles fossiles et interdire l’utilisation du fioul dans les bâtiments en 2030 et du gaz naturel en 2035. Réviser le code du bâtiment en 2024 pour encourager la utilisation du bois, qui lie le carbone.

Agriculture

Passer à l’agriculture biologique, réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, politique d’achat alimentaire local et utiliser les terres agricoles pour la séquestration du carbone. Québec solidaire propose également la création de systèmes de récupération et de valorisation du méthane, un gaz beaucoup plus polluant que le dioxyde de carbone.

Déchets

Réduction des distances parcourues pour enfouir les déchets et réduction du volume de déchets produits par le Food Waste Act. Interdiction d’enfouir des matières organiques.

Nature des solutions

Protéger le milieu naturel jusqu’à 30 % d’ici 2030, protéger le territoire agricole et créer un fonds de 1 % des investissements en infrastructures du Québec pour financer les infrastructures vertes.