Saint-Avold, Villefranche-sur-Saône, Autun, Romilly-sur-Seine… On ne compte plus les articles de la presse locale relatant encore et encore la même scène : depuis jeudi, les stations Total font face à un véritable raz de marée de les automobilistes venus profiter du geste commercial du géant pétrolier, qui a choisi de baisser les prix à la pompe encore plus que ne le permet la coupe soutenue par le gouvernement. Au lieu de trente centimètres de moins, la remise est passée à cinquante centimètres par litre. Le résultat ne s’est pas fait attendre : de longues files d’attente se sont formées ces derniers jours à l’entrée des gares. Au point qu’à certains endroits les gendarmes ont dû intervenir pour garder leur sang-froid, alors que les esprits montaient. Des images d’impressionnantes files de voitures, notamment à l’entrée de ces gares, généralement moins fréquentées que celles des supermarchés où le prix est généralement moins cher, ont été partagées par de nombreux internautes attendant avant de pouvoir le faire. Selon La Voix du Nord, la différence de prix entre une station Total et une autre pompe à essence était encore plus spectaculaire dans la zone frontalière : il a donc fallu attendre une demi-heure à Roncq ou Halluin pour faire le plein ce samedi. Quant aux stations-service de Coulogne, Valenciennes, Calais ou encore Condé-sur-l’Escaut, pas une goutte de carburant n’est restée ce week-end. Un automobiliste belge interrogé par le journal régional explique : « Ici, c’est 15 centimes de différence par rapport aux pompes en Belgique. C’est marrant. Avant, c’était vous les Français qui veniez nous faire le plein. Maintenant, c’est l’inverse.” Lire aussi Carburant : ce que font les autres pays européens pour modérer la hausse des prix Les automobilistes n’ont que deux mois pour en profiter, car les réductions (celles de Total comme de l’Etat) devraient être réduites à partir du 1er novembre, pour être définitivement suspendues au début de l’hiver.