Un couple de Noyelles-Sous-Lens (Pas-de-Calais) sera jugé en janvier pour des soupçons de violences et de carences éducatives après que la police a découvert mardi deux de leurs dix enfants attachés sur des chaises hautes, dans un état « d’hygiène déplorable », a-t-on appris dimanche auprès du parquet. La situation familiale a été signalée par l’un des aînés de la fratrie et le parquet a été informé le 30 août par un signalement de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), a précisé le procureur de Béthune. , Thierry Dran, confirmant une information de Voix du Nord. Lorsque les policiers sont intervenus, ils ont “constaté que deux enfants âgés de deux et cinq ans” étaient “coincés dans des chaises hautes, de sorte qu’ils ne pouvaient pas bouger”, et dans un “état d’hygiène déplorable”, a-t-il poursuivi. Mais “on ne peut pas dire” qu’ils étaient couverts d’excréments, comme l’ont rapporté certains médias, a-t-il dit.

Manque d’hygiène et “graves” carences pédagogiques

Les parents, un homme de 44 ans et une femme de 40 ans, sont soupçonnés de « soustraction d’ascendant aux obligations légales » et de « violences d’ascendant sur mineur de 15 ans », sans ITT (incapacité totale de travail ). “Ce qui est dénoncé avant tout, c’est le manque total d’hygiène et de graves carences éducatives” ou “le fait qu’il ne s’occupe pas de ses enfants de manière normale”, a expliqué le procureur. Les enfants, cependant, “ne montrent aucun signe d’abus grave qui causerait des cicatrices”, a-t-il ajouté. La famille compte au total dix enfants âgés de 4 mois à 24 ans, dont sept mineurs, et “des faits sont donnés pour tous les mineurs et un des majeurs”, tandis que des faits éventuels pour les deux plus âgés sont prescrits.

Le Ministre chargé de l’enfance est sur place

Une ordonnance de placement provisoire a été émise pour les sept mineurs. Placés en garde à vue le 31 août, les parents ont été déférés devant un juge et placés sous contrôle judiciaire, sans contact avec leurs enfants et obligations de garde. Ils seront jugés le 24 janvier. Suite à cette affaire, Charlotte Caubel, la secrétaire d’Etat à l’enfance du Premier ministre, a annoncé dimanche soir qu’elle se rendrait lundi dans le Pas-de-Calais pour rencontrer “les agences locales de protection de l’enfance et” pour le compte de l’identification et de la prise en charge de cette situation » ou « la protection de tous les enfants du service ».